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La peur mène à la peur

Nous nous laissons guider par nos peurs. Sans que nous nous en rendions compte, ce sont elles qui ont le plus d’impact dans nos vies. Elles tracent notre chemin, nous conduisant lentement mais sûrement vers le précipice.


Précipices individuels, précipice collectif. Logiquement la somme de nos peurs individuelles se retrouvent au niveau collectif, effet démultiplicateur oblige.


Sidération. Colère. Dépression. Sentiment d’impuissance.


Au niveau individuel nos peurs et mécanismes de défense nous envoient au tapis. Les burn-out s’enchainent. Jusqu’au bout, tant que nous ne nous sommes pas pris le mur, nos croyances ne veulent pas lâcher, comme si nous étions en danger de mort. Incapables de nous arrêter, incapables de nous montrer vulnérables, incapables de faire face à l’incertitude et à l’inconnu. Notre cerveau nous monte tout un tas d’histoires pour nous empêcher de nous arrêter tant qu’il en est encore temps.


Au niveau collectif il semblerait malheureusement (mais logiquement) que cela soit également le cas. Nous ne pouvons pas voir que notre système nous envoie dans le mur. Nous ne pouvons que nier les symptômes, ou juger ceux qui semblent en être à l’origine.


L’origine du chaos à l’extérieur provient toujours de nos chaos intérieurs.


Nous voyons parfois celui des autres. Le nôtre est plus difficile à voir, et à relier aux événements extérieurs.


Pourtant, parce que nous avons craint de ne pas être aimé lorsque nous étions enfants, parce que nous nous sommes sentis en insécurité, nous sommes constamment en train de trop nous contrôler (pour donner une image de gagnant, de personne généreuse, responsable, etc.) ou de trop contrôler l’extérieur (pour ne plus jamais nous sentir en insécurité).


Lorsque nous nous contrôlons trop à l’intérieur nous finissons généralement par exploser.

Lorsque nous nous astreignons à être une personne parfaite ou responsable, nous demandons la même chose aux autres, et nous finissons par blâmer l’extérieur si nous n’y arrivons plus. Lorsque nous ne savons pas dire non à l’autre et que nous nous astreignons à toujours le faire passer avant nous, nous finissons par lui en vouloir et par demander à l’extérieur de poser les limites (les frontières) que nous ne sommes pas capables de mettre pour nous.


Lorsque nous contrôlons trop l’extérieur par peur de l’insécurité nous finissons par exagérer la réalité du danger, ne voyant plus que par son prisme. Nous finissons par nous sentir impuissant face ce sentiment d’insécurité qui ne fait que s’accroitre au lieu de diminuer. Et nous demandons à l’extérieur d’assurer la sécurité que nous ne parvenons pas à ressentir en nous.


Il n’est pas question de vouloir (encore) culpabiliser, trouver les fautifs, seulement de comprendre les mécanismes à l’œuvre. Pour chacun avancer sur le chemin de la guérison individuelle et collective.


La seule voie possible, c’est l’ouverture. L’acceptation de ce qui se passe. Ce qui n’est pas du renoncement. La résistance viendra en son temps.


D’ici-là le temps me semble-t-il est à la discussion compréhensive et éclairée. Sans volonté de convaincre à tout prix car en réalité, ce n’est pas toujours possible. Nous ne pouvons convaincre que les personnes qui étaient prêtes à l’être. En revanche, si la conviction est fondée (et c’est souvent le cas) sur une stratégie inconsciente, l'autre sera dans le déni, tout autant que nous le sommes face à un burn-out qui se profile…

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